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Neurosup, une méthode pour aider les élèves en difficulté en jouant avec leurs neurones, a été inventée par un prof de maths lorrain. En effet, Eric Gaspar, cet enseignant quadragénaire dans un lycée de Lunévillez a seulement fait l’analogie entre le sport et l’école en se posant les questions suivantes : «  si l’école était un sport ? Quelle partie des élèves qui devrait être musclée ?

Avec le cerveau comme réponse. Un déclic qui est apparu après avoir constaté les mauvais résultats des élèves de sa classe.

Suite alors à un sondage, sur l’origine de l’intelligence, réalisé à main levé auprès de ses étudiants en 2009, il a pu remarquer que la moitié, celle qui pataugeait, se bridait elle-même en pensant que l’intelligence humaine est immuable. De là il a commencé à muscler leurs matière grise comme leurs biceps et mollets au sport, pour améliorer leurs résultats.

Après deux ans de recherche dans les livres de neurosciences et les rapports de l’OCDE, Eric Gaspar a pris connaissance de la neuroéducation (ou neuropédagogie) qui s’appuie sur le fonctionnement du cerveau pour changer la manière d’enseigner.

Il commence alors à créer des sites, édite des DVD, former des collègues par ses propres moyens et expérimente sa méthode dans une soixantaine d’établissements, partout en France, du CM2 au BTS. Le cours de 1 à 3 heures par DVD explique alors le fonctionnement du cerveau et donne des trucs simples pour mieux l’utiliser.  Et la méthode n’a pas tardé à être validée scientifiquement par Patrice Potvin, chercheur en neuroéducation à l’université de Montréal (Uqam). De là est donc né, ce que l’on appelle les neuroprofs.

Pédagogiquement, les neuroprofs,  tiennent comptent des idées préconçues et autres visions bancales de l’élève et l’exploite dans la pratique. Ils lui font alors prendre conscience de son  erreur par la répétition et installe une sorte de panneau mental qui le redirigera vers le bon chemin qui va l’aider à comprendre et à mémoriser.

Afin de stimuler encore plus sa matière grise, le neuroprof donne alors des exemples concrets avant le cours théorique et leur demandera un résumé rapide de la séance écoulée 5 minutes avant la fin des cours. Cette méthode permet ainsi de donner un sens au discours du prof et aidera l’élève à mieux le mémoriser.

Bref, cette méthode a changé en profondeur la mission de plusieurs professeurs. Neurosup prend donc tout son sens en demandant à l’élève de dessiner une« carte mentale » du cours ce qui par la suite l’aidera à synthétiser, donc à retenir.

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