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Le Président de la République a donné son plein accord au projet d’enseigner la morale laïque à l’école, le 09 octobre dernier lors du discours de clôture de la concertation sur l’École.

De ce fait, pour la rentrée 2013, le ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, a installé, le 12 octobre, une mission sur l’enseignement de la morale laïque. Les membres de la mission ont donc le devoir de recueillir les contributions de tous pour enrichir leur réflexion.

Cette commission disposera trois mois minimum ou de cinq mois maximum pour obtenir une refonte des programmes à partir des trois objectifs que s’est fixé le ministre: une cohérence depuis le primaire jusqu'à la terminale, une évaluation et un véritable espace. Vincent Peillon souhaite donc la transmission d'une "morale laïque" à l'école, qui ne doit pas être proche de l'ordre moral et de l'instruction civique. Son but  est de ce fait de permettre à chaque élève de s'émanciper, en respectant la liberté de conscience, point de départ de la laïcité. Peillon, en tant que philosophe de formation considère que la laïcité, n’est pas seulement une simple tolérance et ce n'est pas « tout se vaut », c'est un ensemble de valeurs que nous devons partager".

Une fois les programmes établis, les nouveaux cours de «morale laïque» revus et corrigés débuteront dans un an, à la rentrée 2013. Ils s’étaleront du primaire jusqu'à la terminale. L'enseignement de la "morale laïque" doit être harmonisé pour enseigner aux enfants les principes et comportements du "vivre ensemble" a ajouté le ministre.

Sur le contenu des cours, le ministre a également donné quelques préférences et écarté des pistes. Le salut du drapeau tricolore tous les matins n'est pas pertinent, selon Vincent Peillon, qui lui préfère l'enseignement de La Marseillaise. L'élève n'a pas à se lever quand le professeur entre dans la classe, estime-t-il aussi, appelant à faire le distinguo entre «morale laïque et ordre moral» et misant sur l'exemplarité des enseignants. «Je ne crois pas du tout à un ordre moral figé», avance-t-il tout en faisant l'apologie des règles et de la politesse.

Du côté des Français, ils se disent favorables à un tel enseignement selon un sondage Ifop, neuf sondés sur dix (91%) sont favorables - dont 48 % "très favorables" - à l'introduction de la morale à l'école. Cet enseignement des principes et comportements du "vivre ensemble" est dont très plébiscité.

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